L’article suivant fait partie de la couverture de la conférence en direct de la réunion annuelle 2017 de l’American Academy of Neurology (AAN) à Boston, Massachusetts. Le personnel du conseiller en neurologie rapportera les dernières nouvelles associées à la recherche menée par des experts de premier plan en neurologie. Revenez pour les dernières nouvelles d’AAN 2017.
BOSTON – Les résultats d’une étude présentée lors de la réunion annuelle 2017 de l’American Academy of Neurology à Boston, du 22 au 28 avril, indiquent que les maux de tête figurent parmi les plaintes de douleur rapportées par les patients atteints de trouble de stress post-traumatique (TSPT), et que leur présence peut être corrélée à la gravité du trouble.1
En plus des conséquences psychologiques du SSPT, le trouble est associé à une incidence élevée de douleur chronique.2 Dans la présente étude, les chercheurs ont cherché à étudier la prévalence des maux de tête dans la population de SSPT. Un total de 101 patients atteints de SSPT ont été recrutés entre janvier 2013 et décembre 2015 dans une étude prospective observationnelle menée pour évaluer l’incidence et le type de maux de tête dans cette population. Les outils d’évaluation utilisés dans l’étude comprenaient une combinaison du Test d’impact des maux de tête (HIT-6) et du questionnaire sur le profil des états d’humeur (POMS).
Sur les 101 participants à l’étude, 37 patients (36,6%) ont déclaré souffrir de maux de tête après l’apparition du SSPT, et 18 avaient des maux de tête avant et après l’apparition du SSPT. L’incidence globale des céphalées chez les patients atteints de SSPT s’élevait ainsi à 54,5%, indépendamment de l’apparition des céphalées. Le score de HIT-6 mesuré était de 58,8 ± 8,3, avec un impact majeur estimé pour 56,4% des patients. De plus, la gravité du SSPT et l’intensité des céphalées étaient significativement corrélées (ρ = 0,35; P =.009). La majorité des maux de tête avec apparition du SSPT ont été signalés comme des maux de tête de type tension (45,5%). Ni la consommation de drogues psychotropes ni les lésions cérébrales traumatiques légères n’ont été considérées comme des facteurs aggravants de maux de tête. Les patients souffrant de maux de tête avaient des scores POMS plus élevés (P =.039), qui étaient particulièrement associées à la colère (P =.01) et la dépression (P =.047) scores.
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Les chercheurs concluent que « Les maux de tête peuvent être reconnus dans les plaintes douloureuses décrites dans le SSPT, d’autant plus qu’ils peuvent apparaître comme un indicateur potentiel de la gravité du SSPT » et soulignent la nécessité d’une approche interdisciplinaire de la prise en charge du SSPT.
Référence
- Guilloton L, Defrance J, Blanc PA, Trousselard M, Simson JP. Incidence et impact des maux de tête dans le trouble de stress post-traumatique. Présenté lors de la Réunion annuelle 2017 de l’Académie américaine de Neurologie. Du 22 au 28 avril 2017; Boston, MA.
- Starr AJ, Smith WR, Frawley WH, et al. Symptômes du trouble de stress post-traumatique après un traumatisme orthopédique. J Articulation Osseuse Surg Am. 2004;86-
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