Reines de France : La scandaleuse Reine Margot

Marguerite de Valois la scandaleuse..

Un peu d’histoires de l’histoire de France

PARTIE I – Enfance de Margot

Marguerite de France est une princesse de la branche Valois-Angoulême de la dynastie capétienne française. La reine Margot est la sœur aînée d’Élisabeth de France et des derniers rois Valois. Elle est née le 14 mai 1553 au château de Saint-Germain-en-Laye et est morte en mars 27, 1615

À onze ans, Margot eut deux amants (Aussi émouvants que le mercure, elle branla tout objet qui s’en approchait – Palma Cayet)

Le 24 mai 1553, en début d’après-midi, un groupe de valets sortit en courant du château de Saint-Germain-en-Laye et se précipita dans le jardin en criant joyeusement :
– La reine entre en « gesine » (est en train d’accoucher) !

Tous les courtisans qui digéraient calmement sur la terrasse, contemplant le cours de la Seine, se levèrent aussitôt et bondirent vers la chambre de Catherine de Médicis.

Quelques instants plus tard, une foule compacte se pressait autour du lit où le Florentin gisait. Un cri vint annoncer à l’heureuse assistance qu’ils n’avaient pris la peine de rien.

D’un geste vif, le médecin enleva les draps et s’appuya sur le ventre nu de sa Majesté (au moment où les Reines de France accouchaient en public et la Cour assistait au Spectacle au milieu des cris et de toute l’agitation propre due à la naissance, charmante en effet non ?), tandis que les dames de la parure essayaient de contenir les messieurs qui ne voulaient pas perdre une seconde du spectacle.
Enfin, la reine a donné naissance à un gros bébé que le praticien a montré à l’assemblée.

 » C’est une fille « , dit-il. « Une dame prit l’enfant, la présenta à son père Henri II de France et à sa maîtresse bien-aimée Diane de Poitiers (les enfants de France étaient toujours présentés à la maîtresse du roi). berceau où ses trois frères, le futur François II, âgé de neuf ans, le futur Charles IX, âgé de trois ans, et le futur Henri III, âgé de dix-huit mois à peine, sont venus la contempler.

« Nous l’appellerons Marguerite « , dit le roi.

Par un drôle de signe du destin, cette petite fille, qui allait devenir l’une des plus grandes séductrices de notre histoire, a ainsi reçu le nom de la fleur que les amoureux utilisent pour mesurer leurs sentiments. « Un peu, beaucoup, passionnément, à la folie … » Elle sera folie car elle adorera faire l’amour tout au long de sa vie.

Pendant les années de sa petite enfance, Margot a vécu chastement et sagement. Bien que l’on soupçonnait qu’elle était caressée tous les jours à divers endroits de son corps, ce qui la rendait extrêmement sensuelle et sensible avec des besoins torrides.
A onze ans, tout a changé. Un feu assez vif l’a tourmentée au bon endroit et elle a commencé à lorgner les garçons d’une manière qui inquiétait ceux qui l’entouraient.

Puis, nous dit Brantome,  » Catherine de Médicis, constatant qu’elle était d’un sang chaud et bouillant, lui fit utiliser dialyse tous ses raps de jus d’orge, qu’on appelle en France oseille « .

Le remède ne semble pas avoir été très efficace, car Marguerite avait deux amants.
Ces pionniers s’appelaient Antragues et Charins.

Voici en effet ce que nous dit l’auteur du Divorce satirique:  » A quel âge (à onze ans) Antragues et Charins avaient les prémices de sa chaleur, qui augmente chaque jour, et ils ne lui suffisent pas pour l’éteindre, bien qu’Antragues ait fait un effort qui a depuis écourté sa vie, elle jeta un coup d’œil à Martigues, et l’y arrêta si longtemps qu’elle l’enrôla sous son signe. « 

Ce troisième amant vint la trouver dans les fourrés du parc de Saint-Germain-en-Laye et lui donna des leçons enivrantes de choses

Pendant quelques années, la jeune fille s’amusa avec différents messieurs, sans avoir la moindre impression de commettre une faute.

Élevée parmi les demoiselles de l’Escadre Volante, (de très belles courtisanes, que Catherine de Médicis avait choisies pour séduire des hommes influents afin qu’ils se rallient à sa cause), il lui semblait, en effet, tout à fait naturel de se laisser céder à ses instincts, et d’entrer dans le lit de jeunes gens qu’elle trouvait agréables

L’Amour, pour elle, n’avait pas le goût du péché, et elle s’y livrait avec bonheur, ignorant les contraintes qui créent les répressions.

Tout lui semblait simple, permis, et elle considérait sans problème les situations galantes les plus peu orthodoxes.

Elle devint ainsi à quinze ans la maîtresse de ses trois frères.
Certains historiens particulièrement pudibonds refusent de croire à ces terribles turpitudes ; pourtant l’auteur du Divorce satyrique est, à ce sujet, formel :  » Elle ajouta peu après ses sales conquêtes, ses frères, dont l’un, à savoir François (futur duc d’Alençon), continua cet inceste toute sa vie, et Henri la profana tellement qu’il ne put l’aimer après cela. « 

Cette accusation est confirmée par Agrippa d’Aubigné :

Les trois au même endroit ont l’envi
La première récolte de leur convoitise :
Des deux derniers après la chaleur aveugle
Sans doute hérité de l’inceste redoublé. « 

Henri III de France et son frère Charles IX de France – amants supposés de leur sœur

Les jeunes amours de Marguerite de Valois

Les contemporains de Marguerite de Valois disent de la future reine de Navarre qu’elle est d’une beauté dépassant toutes les femmes de son temps, qu’elle est « une déesse du ciel », « une princesse de la terre ». Pas un homme ne résiste à son charme physique. Marguerite n’a pas seulement la beauté: elle excelle aussi dans la conversation. Enfant sage, Marguerite devient moins chaste à onze ans, quand elle commence à avoir des amants selon ses chroniqueurs ! On dit que la princesse aime l’amour et n’y voit aucun péché. Pour elle, « un homme sans âme et un homme sans amour ». Marguerite serait devenue, à l’âge de 15 ans, la maîtresse de ses trois frères : les futurs Charles XI et Henri III ainsi que le duc d’Alençon. Si certains historiens refusent de le croire, l’auteur du  » Divorce satirique  » le dénonce, ainsi qu’Agrippa d’Aubigné dans  » Les Tragiques « . Lorsqu’elle atteint l’âge de 18 ans, Marguerite tombe follement amoureuse de son cousin Henri de Lorraine, duc de Guise, âgé de 20 ans. Dotés d’un tempérament fougueux à la fois, ils ne cachent pas pour le moins leur amour et ils se surprennent facilement dans les bras l’un de l’autre dans un jardin, sous un escalier ou dans les couloirs du Louvre. Leur intimité était si publique que certaines personnes vont jusqu’à penser que les deux jeunes amants se sont secrètement mariés.

D’ailleurs, la princesse ne veut épouser que le duc de Guise, mais sa mère et son frère le roi Charles IX ne lui laissent pas le choix, et la pauvre Marguerite doit épouser Henri de Bourbon, roi de Navarre. Quant à Henri de Lorraine, il est marié en 1570 à Catherine de Clèves.

Le jour des noces – le 18 août 1572 – au moment de répondre  » Oui « , Marguerite regarde vers le duc de Guise puis vers ses frères, désespérée. Enfin, Charles IX doit forcer sa sœur à se plier à un mouvement soudain et assez brutal de sa main sur sa tête. Ce n’est pas pour cela que la nouvelle reine de Navarre deviendra l’épouse d’Henri de Bourbon lors de leur première nuit ! De plus, son mari a souvent une telle odeur que la jeune femme ne peut pas rester plus de 15 minutes dans le même lit et fait changer les draps très souvent.

La jeune reine trouve l’amour avec un certain Jacques de Harlay, seigneur de Champvallon mais il ne sera pas son seul amant. En 1583, devant toute la cour, son frère le roi Henri III, irrité – et probablement jaloux – reproche à sa sœur ses scandales d’amour, l’appelle de ses noms et va jusqu’à dire que Marguerite a donné un enfant à Champvallon. La reine de Navarre se lève et rétorque :  » Il se plaint que je passe tout mon temps à faire l’amour, ne sait-il pas que c’est lui qui m’a mis le premier sur la grille ? » Marguerite avoue que le premier à être au lit a été son propre frère. Mais contrairement à beaucoup de rois et de maris qui auraient répudié leur femme pour infidélités, Henri de Navarre n’y a jamais pensé. Dès le début de leur union, d’un commun accord, Henri prend maîtresses et amantes de Marguerite, sans que l’une ou l’autre ne soit jalouse. Marguerite l’est néanmoins à quelques reprises, non pas parce que son mari a un favori mais parce qu’il est pris pour la maîtresse de la maison de Marguerite comme c’est le cas de Françoise de Montmorency-Fosseux, la première à tomber enceinte du Vert-Galant (Surnommé d’Henri de Navarre plus tard le roi Henri IV de France grand-père du roi soleil) !

La maîtresse royale Françoise de Montmorency-Fosseux

Les scandales de Marguerite de Valois, Reine de Navarre
L’époux de Marguerite, Henri de Navarre n’est pas vraiment l’époux dont on peut rêver : selon certains, le couple dort rapidement dans des chambres séparées car la pauvre Marguerite de Valois ne supporte pas l’odeur d’ail et de chèvre qui émane du futur Henri IV. Si Henri gagne le surnom de  » Vert-Galant « , on pourrait aussi dresser la liste des nombreux amants de Marguerite ! Peu de temps après son mariage en 1572, la reine de Navarre tombe amoureuse de Boniface de La Mole, un beau noble aux nombreuses conquêtes. Ce dernier est impliqué dans une conspiration contre le frère de Marguerite, Charles IX. La reine de Navarre l’apprend et prévient son frère bien-aimé, sacrifiant son amant. Boniface de la Mole paie cher la fidélité de Marguerite à son frère le roi Charles IX puisqu’il est condamné à être décapité. Sa mort cause une profonde tristesse à la reine Margaret. On dit qu’elle a acheté la tête de son amant et l’a enterrée dans le jardin de l’abbaye de Montmartre. Marguerite se consola rapidement de la perte de Boniface et prit d’autres amants, dont l’un émergea du groupe : Jacques de Harlay, seigneur de Champvallon. La reine de Navarre provoque scandales sur scandales tout en apparaissant avec des amants au grand dam de son frère le roi Henri III, qui succéda à Charles IX en 1574. Le 7 août 1583, un bal est donné aux persiennes. Henri de Navarre est alors loin de sa femme, ce qui compense son absence par ses amants. C’est ce soir-là qu’Henri III reprocha à sa sœur son comportement et appela tous les noms possibles et inimaginables. Marguerite est également accusée par le roi d’intriguer avec leur frère cadet François-Hercule, duc d’Alençon, contre la couronne et d’être sa maîtresse !

La reine Margot et le roi Henri de Bourbon lors d’un bal

Le roi, fou de fureur, ne se contient plus, finit par crier que Marguerite a donné un enfant à Champvallon. La reine de Navarre s’évanouit en entendant les accusations de son frère. Elle est finalement chassée de Paris et exilée à Nérac puis à Usson.

Bien qu’en prison, elle séduit toujours until jusqu’à ses geôliers. Marguerite peut enfin rentrer à Paris sous le règne d’Henri IV – dont elle doit divorcer en 1599 – en 1604. À cette époque, la grande beauté de celle que les écrivains appelleront plus tard « La reine Margot » a disparu et maintenant elle n’est plus qu’une femme laide et obèse, mais qui collectionne toujours les amants. Elle n’a pas encore – officiellement – eu d’enfants. Cependant, de nombreuses rumeurs couraient à ce sujet, y compris le bruit de la naissance d’une progéniture du seigneur de Champvallon.

À l’époque Marguerite de Valois devait donner un héritier à son mari, Henri de Navarre. N’étant pas enceinte aussi vite qu’on l’aurait souhaité, la reine s’est d’abord rendue dans une cure à Bagnères pour aider sa fertilité. À Paris, on raconte que la reine de Navarre a dû avorter un enfant de son amant Champvallon. Cependant à l’époque, l’avortement est très dangereux: illégal, il est pratiqué par des « faiseurs d’anges », qui utilisent des aiguilles à tricoter pour déloger l’embryon ou piétiner le ventre de la future mère jusqu’au moment où l’enfant, qui n’est pas encore un enfant formé, est expulsé. Dans de nombreux cas, la mère ne survit pas à l’avortement. L’ambassadeur anglais affirme au contraire que Marguerite de Valois, enceinte, avait donné naissance à un enfant vivant. Elle en aurait eu un second en 1586, né au château de Carlat. Le père de celui-ci serait un certain Aubiac. Cependant, il semble un peu illogique que Marguerite de Valois ait pu être enceinte : si elle et son mari dormaient séparés, c’était une fois le devoir conjugal accompli. Connaissant l’ardeur des deux, Marguerite aurait-elle pu être enceinte de ses amants ainsi que de son mari? Les rumeurs de grossesse de 1583 sont probablement basées sur le fait que la reine de Navarre a pris du poids au cours de cette année. En tout cas, s’il y avait un ou plusieurs enfants illégitimes, personne ne sait ce qu’il est devenu, ce qui renforce la probabilité que tout cela soit une pure invention. Cependant, ces « commérages », que croyait Henri III, auront fait beaucoup de mal à Marguerite. Elle a nié toute sa vie avoir avorté ou donné naissance à un enfant.

5 Avril 1606. Cougar, la reine Margot, 52 ans, assiste au meurtre de son gigolo de 18 ans. De retour d’exil, l’ex-femme d’Henri IV voit son amant abattu par un rival jaloux devant l’Hôtel de Sens.

Sous les yeux effrayés d’une grosse Reine Margot qui s’apprête à descendre de sa voiture, son jeune amant de 18 ans s’effondre, une balle dans la tête. Gabriel Dat de Saint-Julien, qu’elle aime passionnément, meurt sur le coup. Coincée dans une ornière à cause de son poids, l’ex-reine de France ne peut que voir le meurtrier s’enfuir à toute vitesse. Mais non, elle ne rêve pas, c’est le Comte du Vermont, son précédent gig gigolo. A 52 ans, l’épouse divorcée d’Henri IV déchaîne encore les passions

Margot aime les jeunes hommes, les poèmes d’amour et le sexe. À Nérac, elle tient une cour consacrée à l’amour et à la littérature. Elle change d’amant lat vitesse éclairante. Ces intrigues ont inspiré les pièces d’Amour perdu de Shakespeare. Eh bien, quoi? Ce n’est pas son ex, le roi Henri IV, surnommé à juste titre Galant Vert, qui lui donnera des leçons de morale ! De plus, il s’en fiche, entretenant d’excellentes relations avec sa première femme. Après un long exil, il vient de lui permettre de rentrer dans la capitale. Marguerite de Valois s’installe temporairement à l’Hôtel de Sens, face à l’Isle aux Vaches (la future Île Saint-Louis), en attendant la livraison du palais qu’elle construit sur la rive gauche, face au Louvre.

Maintenant surpondérée, Marguerite agrandit son cadre avec des plaques d’étain disposées sous ses vêtements pour la rendre plus mince. Le petit problème est que si harnaché, il est difficile de passer à travers les portes trop étroites. Elle utilise des Vertugadins (perles disposées sous sa jupe) dans lesquels, selon Tall Tallemant des Réaux,  » elle a mis une boîte où se trouvait le cœur d’un de ses amants morts, car elle a pris soin, dès leur mort, de faire embaumer leurs cœurs.  » Tous les soirs, dit-il, elle attache cette Vertugadin à son lit avec un cadenas! Mais faut-il croire à ces accusations malveillantes ? Chauve, elle porte parfois une perruque blonde faite avec les cheveux de ses valets de pied. Et pour cacher son teint tacheté, elle lance l’utilisation de poudre.

Alors que Dat de Saint-Julien ouvre la porte du chariot, le comte du Vermont, âgé de 20 ans, qui l’avait précédé dans le cœur de Margot, lui envoie une balle dans la tête. Après son crime, l’assassin s’enfuit, mais il est rapidement rattrapé par les valets de la reine. Nous le ramenons, est reconnu. Il avoue la jalousie! Mais la Margot n’est pas vraiment sensible à ce témoignage explosif d’amour. Elle crie: « Tue-le, regarde-le, tiens bon, tiens bon, voici mes jarretières, et étrangle-le! » Il est jeté dans un cul-de-basse-fosse du Châtelet. À l’époque, la justice est expéditive. Trois jours plus tard, le 8 avril, le jeune noble se fait couper la tête par le bourreau sur le lieu de son crime, devant l’Hôtel de Sens. Postée derrière une fenêtre, la Reine Margot se délecte du spectacle. De jeunes amants qui sont nombreux et partout.

le château d’Usson

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La reine Margot (Marguerite de Valois) à Usson

Dans les dernières décennies du XVIe siècle. Usson a marqué l’histoire de France avec le séjour forcé de Marguerite de Valois fille de Catherine de Médicis et d’abord, épouse d’Henri de Navarre, futur Henri IV, personnage dont la littérature plus ou moins romantique s’est emparée.

En 1584, ne parlant pas à son frère Henri III, Marguerite est à Nérac avec son mari, mais elle se confond avec lui et s’installe à Agen, qu’elle doit quitter sous la menace des troupes royales ; elle est finalement accueillie à Carlat (Cantal) par Robert de Lignerat. Sa mère lui donne alors le château d’Ybois (aujourd’hui détruit) dans ses terres d’Auvergne, près d’Issoire. Pour s’y rendre elle doit traverser les montagnes d’Auvergne, de Murat et d’Allanche ; Le 6 décembre 1586 elle arrive à Saint-Saturnin, elle part le 13 ; pour se rendre à Ybois elle doit traverser l’Allier au Gué de Pertus, personne ne l’attend et elle risque de se noyer. À peine installée à Ybois, son frère Henri III lui ordonne de se rendre à Usson dont la seigneurie lui appartient depuis la donation faite par Charles IX en 1572 et confirmée en 1482 pour compenser sa dot de 72 000 livres qui n’avait pas été payée. Depuis lors, tous les villages où Marguerite est passée pendant son voyage et ceux où elle est censée être passée ont une « Maison de la reine Margot ».

Margot restera près de 20 ans à Usson, d’abord comme prisonnière sévèrement surveillée par Canillac, puis après avoir reçu les bonnes grâces de son tuteur qui lui remit les clés du château, comme prisonnière volontaire. La vie qu’elle mena fut un mélange de libertinage des plus débridés (elle aurait eu deux fils, l’un nourrisson, l’autre Capucin) et de manifestation de la piété la plus authentique sans parler de ses intrigues politiques avec tous alors partis en lutte. Elle a reçu la visite de nombreux beaux esprits de l’époque et a discuté de philosophie et de littérature avec eux parlant plusieurs langues étrangères. Prodigue elle était toujours à court d’argent malgré l’aide plus que substantielle accordée par son frère Henri III, puis par son mari Henri IV sur laquelle elle pouvait exercer une sorte de chantage en refusant de  » sortir du mariage « . 1599 pour 200 000 couronnes, mais avec l’interdiction de rentrer à Paris (bien qu’elle ait rendu de grands services à Henri IV en l’avertissant des complots de Charles de Valois) C’est ce qu’elle fera en 1605, et mourra en 1615, après avoir légué tous ses biens en 1606, y compris Usson au Dauphin, le futur Louis XIII.

Pendant son séjour, elle fut très charitable, distribuant du pain et des vêtements aux nécessiteux. Avant de partir, elle crée une institution de charité,  » Le Donateur d’Usson  » alimenté par les revenus de sa seigneurie, un acte notarié interminable précise avec précision les dispositions: « distribution pour chaque jour à chaque pauvre la moitié d’un pain …, plus un manteau pour dix pauvres et dix petits garçons, et vingt robes en tissu bleu bourrées de leu. manches pour dix petites filles, chacune d’elles a une paire de chaussures, un tissu blanc et une paire de chaussures et une chemise « , le tout distribué à Noël La distribution devait être faite par des administrateurs prélevés sur les habitants d’Usson dont le curé et un  » ermite  » vivant à Usson.

En 1663 les revenus de la Donnerie sont légués à la congrégation des Minimes installée dans le village et en 1676 rejoint ceux de l’Hôpital général de Clermont.

Châteaux d’Usson aux XVIIe et XVIIIe siècles

Marguerite écrit en 1606 à Henri IV pour lui conseiller de faire tomber le château d’Usson  » qui ruinerait le pays s’il était entre de mauvaises mains. » Cela se fera en 1633 selon l’édit pris par Richelieu en 1629. À part une petite porte d’une enceinte, il ne reste plus rien; dans le village, certaines maisons ont des éléments de la Renaissance et la passerelle au milieu de la végétation reste visible.

En 1724, Usson avec Nonette fut vendu par le roi au maréchal Yves d’Allègre, par son mariage sa fille donna la seigneurie à Jean Baptiste Desmarets de Maillebois, Maréchal de France. Son fils vend Usson à Pons de La Grange, ses descendants en ont la possession en 1789. En mai 1773, l’évêque visita la paroisse ; l’église était sous le nom de Saint-Maurice, elle était desservie par un prêtre nommé par le prieur assisté de filleuls; Les messes ont eu lieu en été à 6 heures et 7 heures, à 8 heures en hiver. La paroisse de 320 communicants n’avait ni école ni sage-femme. Le cimetière était en mauvais état, le bétail y entrait parce qu’il n’y avait pas de portes « parce que le prêtre les avait fait faire et ils ont été volés deux fois ».

Temps modernes

Dans leur note de doléances de 1789, les habitants s’intéressaient à des réformes majeures : système fiscal plus juste, justice libre, abolition des lois seigneuriales, suppression des droits des morts, assistance publique, création d’un grenier à abondance…. Il a été visiblement écrit par des gens instruits.

Mis à part une foule séditieuse séditieuse en l’an VII, la Révolution s’est déroulée sans heurts et calmement.

Vers 1830 56% du sol utilisable était pour le labour, 30% de vignes, 8,5% pour le reste le reste en jachère, bois, jardins, il y avait 3427 parcelles et le village n’était accessible que par de mauvaises routes. Le XXe siècle a connu de profondes transformations : fin de l’isolement grâce à une bonne route en 1935, consolidation en 1967-1968 qui a réduit le nombre de parcelles à 536 et bouleversé le paysage. La vigne, sans avoir retrouvé son importance avant le phylloxéra, tient toujours une grande place, mais l’essentiel est l’élevage bovin. Beaucoup de gens vont travailler à Issoire alors qu’il y a une bonne vingtaine de résidences secondaires. Quant au tourisme il se limite, au passage rapide de certains visiteurs du site et de l’église.

Buste en marbre de Louis XIII, anonyme, début du XVII° siècle, château de Versailles, Versailles.

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