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2. Quel est le diagnostic? Alternans pseudoélectriques

Le cas présenté ici montre une variation battement à battement de l’amplitude QRS en absence d’épanchement péricardique chez un patient avec une TV illustrant le phénomène des alternans pseudo-électriques. Les alternances électriques ont disparu une fois l’arythmie interrompue. Bien que l’alternan électrique soit traditionnellement considéré comme un signe préoccupant pour la tamponnade cardiaque en raison de la rotation pendulaire du cœur dans le péricarde rempli de liquide, sa sensibilité à la détection de la tamponnade péricardique est faible, ce qui fait de l’ECG à 12 dérivations un outil de diagnostic médiocre. Les alternans électriques peuvent également être rencontrés dans d’autres pathologies dues à l’alternance de dépolarisation ventriculaire comme lors d’une ischémie myocardique ou d’une SVT rapide et sont alors appelés « alternans pseudoélectriques » chaque fois que ce qui semble être des alternans électriques n’est pas causé par un épanchement péricardique important. Le mécanisme des alternans pseudoélectriques lors d’une SVT complexe étroite n’est pas très clair et a été attribué à des anomalies de conduction intraventriculaire non spécifiques ou à un cœur à bascule. En règle générale, la présence d’alternanes pseudoélectriques au cours de la TEV a été considérée comme suggérant une tachycardie réentrante AV (TEV) (les alternans pseudoélectriques sont plus généralement fonction de la fréquence cardiaque plutôt que du mécanisme de la TEV, et la TEV est généralement plus rapide que les autres formes de TEV), cependant, elle peut également survenir au cours de la tachycardie réentrante nodale AV (TEV). Remarque dans le cas présenté, la variation battement à battement de l’intervalle RR pendant SVT (cycles alternés de 294 et 319 ms dans le panneau a). La SVT avec une durée de cycle alternée se produit plus fréquemment dans l’AVRT orthodromique avec une conduction antégrade alternée sur une voie nodale AV lente et rapide, cependant, une tachycardie auriculaire avec une conduction alternée similaire et une AVNRT avec une conduction alternée sur deux voies nodale AV lente antégrade distinctes et une seule voie rapide a été rapportée. Une étude électrophysiologique est nécessaire pour confirmer le mécanisme de cette arythmie.

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