Jean Le Rond d’Alembert

L’Encyclopédie

Pendant ce temps, d’Alembert commença une vie sociale active et fréquenta des salons bien connus, où il acquit une réputation considérable en tant que causeur spirituel et imitateur. Comme ses collègues philosophes — ces penseurs, écrivains et scientifiques qui croyaient en la souveraineté de la raison et de la nature (par opposition à l’autorité et à la révélation) et se rebellaient contre les anciens dogmes et institutions — il se tourna vers l’amélioration de la société. Penseur rationaliste dans la tradition de la libre pensée, il s’opposait à la religion et défendait la tolérance et la libre discussion; en politique, les philosophes recherchaient une monarchie libérale avec un roi « éclairé » qui supplanterait la vieille aristocratie par une nouvelle aristocratie intellectuelle. Croyant au besoin de l’homme de s’appuyer sur ses propres pouvoirs, ils ont promulgué une nouvelle morale sociale pour remplacer l’éthique chrétienne. La science, seule véritable source de connaissances, a dû être popularisée au profit du peuple, et c’est dans cette tradition qu’il s’est associé à l’Encyclopédie vers 1746. Lorsque l’idée originale d’une traduction en français de la Cyclopædia anglaise d’Ephraim Chambers a été remplacée par celle d’un nouvel ouvrage sous la direction générale du philosophe Denis Diderot, d’Alembert a été nommé rédacteur des articles mathématiques et scientifiques. En fait, non seulement il a aidé à la rédaction générale et a contribué à des articles sur d’autres sujets, mais il a également essayé d’obtenir un soutien pour l’entreprise dans les milieux influents. Il rédige le Discours préliminaire qui introduit le premier volume de l’ouvrage en 1751. Il s’agissait d’une tentative remarquable de présenter une vision unifiée du savoir contemporain, retraçant le développement et les interrelations de ses différentes branches et montrant comment elles formaient des parties cohérentes d’une structure unique; la deuxième partie du Discours était consacrée à l’histoire intellectuelle de l’Europe depuis l’époque de la Renaissance. In 1752 d’Alembert wrote a preface to Volume III, which was a vigorous rejoinder to the Encyclopédie’s critics, while an Éloge de Montesquieu, which served as the preface to Volume V (1755), skillfully but somewhat disingenuously presented Montesquieu as one of the Encyclopédie’s supporters. Montesquieu had, in fact, refused an invitation to write the articles « Democracy » and « Despotism, » and the promised article on « Taste » remained unfinished at his death in 1755.

 D'Alembert, pastel de Maurice-Quentin de La Tour
D’Alembert, pastel de Maurice-Quentin de La Tour

Avec l’aimable autorisation de la Bibliothèque Nationale, Paris

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En 1756, d’Alembert est allé séjourner chez Voltaire à Genève, où il a également recueilli des informations pour un article de l’Encyclopédie, « Genève », qui louait les doctrines et les pratiques des pasteurs genevois. À sa parution en 1757, il suscite des protestations de colère à Genève car il affirme que beaucoup de ministres ne croient plus en la divinité du Christ et préconise également (probablement à l’instigation de Voltaire) la création d’un théâtre. Cet article incita Rousseau, qui avait contribué aux articles sur la musique de l’Encyclopédie, à affirmer dans sa Lettre à d’Alembert sur les spectacles (1758) que le théâtre est invariablement une influence corruptrice. D’Alembert lui-même répondit par une Lettre incisive mais non hostile à J.-J. Rousseau, citoyen de Genève. Peu à peu découragé par les difficultés croissantes de l’entreprise, d’Alembert abandonna sa part de la rédaction au début de 1758, limitant par la suite son engagement à la production d’articles mathématiques et scientifiques.

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