Le commerce intra-industriel représente le commerce international au sein des industries plutôt qu’entre les industries. Ce commerce est plus bénéfique que le commerce inter-industries car il stimule l’innovation et exploite les économies d’échelle.
On pense traditionnellement que le commerce international consiste en chaque pays à exporter les biens les plus adaptés à sa dotation en facteurs, à sa technologie et à son climat tout en important les biens les moins adaptés à ses caractéristiques nationales. Ce commerce est appelé commerce inter-industrie parce que les pays exportent et importent les produits de différentes industries. Mais les principales exportations et importations de la plupart des pays industrialisés sont en fait des articles similaires, tels que les voitures particulières, les générateurs électriques ou les vannes et transistors. En effet, les voitures particulières sont le numéro un des exportations et importations de la Grande-Bretagne, de l’Allemagne et de la France. Dans le monde réel, le commerce international est en grande partie le commerce au sein de grandes classifications industrielles. Le commerce intra-industriel se produit lorsqu’un pays exporte et importe des biens dans la même industrie. Le commerce intra-industriel est un sujet brûlant parmi les économistes du commerce depuis plusieurs décennies, mais il a reçu peu d’attention parmi les économistes en général.(1) Cet article donne un aperçu des échanges intra-industriels pour le généraliste. Dans le débat sur l’ALENA, par exemple, les commentateurs ont porté beaucoup d’attention sur le commerce inter-industrie de l’Amérique avec le Mexique, mais aucun sur le commerce intra-industrie beaucoup plus important.
Cet article commence par un bref résumé des approches ricardiennes et factorielles de la théorie du commerce pour mettre en évidence la contribution de la théorie du commerce intra-industriel. Ensuite, l’article traite des fondements de la théorie du commerce intra-industriel et de l’importance du commerce intra-industriel pour une économie. Enfin, la relation commerciale entre les États-Unis et le Mexique est un exemple pertinent.
THÉORIE DU COMMERCE STANDARD
Pour comprendre pourquoi les économistes du commerce se sont tournés vers le commerce intra-industriel, il est nécessaire de comprendre les implications du commerce inter-industriel. La théorie du commerce standard implique le commerce de produits homogènes; par conséquent, avec une concurrence parfaite, il n’y a que le commerce inter-industrie. David Ricardo (1817) a introduit la théorie du commerce standard lorsqu’il a formulé ce que nous appelons maintenant la théorie de l’avantage comparatif. Ricardo a mis en évidence l’ingrédient clé de la théorie: les marchandises sont plus mobiles au-delà des frontières internationales que ne le sont les ressources (terres, main-d’œuvre et capital). Cette hypothèse caractérise toujours la théorie du commerce intra-industriel. La théorie de l’avantage comparatif traite de toutes les causes du commerce international générées par les différences entre les pays. La contribution de Ricardo n’est pas simplement qu’il a noté que les pays sont différents, mais qu’il a montré comment les différences de nez ont permis à tous les pays d’être compétitifs sur le plan international, même s’ils peuvent avoir des salaires plus élevés (pour les pays avancés) ou une productivité plus faible (pour les pays en développement) que leurs voisins.
L’explication subtile de Ricardo est faite en termes de troc des exportations contre des importations. Dans le monde pratique, le commerce se fait en termes de prix: les gens achètent des biens homogènes là où ils sont les moins chers. Considérons un monde de deux pays, appelé maison et étranger. Les deux produits homogènes sont les pommes et les bananes. Supposons que dans le pays d’origine, les pommes coûtent 1 each chacune et les bananes coûtent 2 each chacune, et dans le pays étranger, les bananes coûtent 1 $ et les pommes coûtent 2 $. Pour plus de simplicité, les deux pays sont miroir…