Contexte et objectifs: Les patients éprouvés comme difficiles représentent au moins 15% des visites ambulatoires. Pour mieux comprendre ces relations difficiles, nous avons exploré le point de vue des patients sur leurs relations avec leurs médecins.
Méthodes: À l’aide d’une conception d’étude transversale, nous avons interrogé des patients sur leur perception de leur relation médecin-patient en utilisant cinq questions classées sur une échelle de Likert à 7 points. Les résidents en médecine familiale ont déterminé subjectivement lesquels de leurs patients étaient « difficiles. »Ce statut de « difficulté » du patient a été lié aux données de l’enquête auprès des patients grâce à un codage anonyme.
Résultats: Un total de 161 patients ont participé, pour un taux de réponse de 60%. Parmi ces patients, 20% étaient perçus comme difficiles. La comparaison de deux tests de l’échantillon t des moyens a révélé que les patients difficiles ont signalé une plus grande facilité de communication. Après ajustement en fonction des données démographiques et des caractéristiques individuelles, le modèle linéaire généralisé (GLM) a révélé que les hommes déclaraient avoir plus de difficulté à parler avec leur médecin, pensaient que leurs problèmes étaient plus difficiles et se sentaient moins en contrôle de leurs décisions en matière de soins de santé. Le sexe était un facteur prédictif plus fort que le statut difficile perçu pour la perception des patients de relations de moins bonne qualité avec les fournisseurs.
Conclusions: Étonnamment, les patients difficiles ont rapporté dans l’ensemble une plus grande facilité de communication avec leurs résidents que les patients non difficiles. La discordance prononcée entre les points de vue des médecins et des patients sous-tend probablement une grande partie de la frustration ressentie par les cliniciens. Étant donné que les patients difficiles semblent satisfaits de la relation résident-patient, des travaux supplémentaires sont nécessaires pour comprendre cet écart et améliorer la facilité et la satisfaction des médecins à l’égard de ces relations difficiles.