La Loi du Minimum

Au 19ème siècle, le scientifique allemand Justus von Liebig a formulé la « Loi du Minimum », qui stipule que si l’un des nutriments essentiels des plantes est déficient, la croissance des plantes sera médiocre même lorsque tous les autres nutriments essentiels sont abondants.

La Loi du Minimum prend une importance accrue lorsque les prix des engrais – en particulier des produits à base d’azote (N) et de phosphate (p₂o₅) — sont élevés. Cela peut inciter certains producteurs à réduire ou même à éliminer les applications de micronutriments ou d’engrais nutritifs secondaires tels que K-Mag®, une source équilibrée de potassium (K), de magnésium (Mg) et de soufre (S). Mais la « loi » de von Liebig nous dit clairement que si un sol est déficient en Mg, par exemple, les rendements seront déprimés quelle que soit la quantité de produit N-P-K que vous appliquez.

Un tel plan d’action n’a donc aucun sens à aucun moment, mais peut être particulièrement mal considéré pendant les périodes de prix élevés des produits N-P-K. Regardons ce qui peut arriver lorsqu’un sol est déficient en Mg ou en S (ou les deux) — mais le producteur choisit d’omettre ces nutriments parce qu’il pense que les dollars d’engrais sont mieux dépensés en produits N-P-K.

Interaction potassium-magnésium

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Les agronomes et les nutritionnistes des plantes connaissent depuis longtemps l’interaction entre ces deux nutriments. Les applications d’engrais potassiques (potassium) réduisent la capacité d’une plante à absorber le Mg. La figure ci-dessous montre clairement les effets des engrais K et Mg sur un sol pauvre en ces deux nutriments.

Incidence de K et de Mg sur le rendement en pommes de terre et la teneur en éléments nutritifs des feuilles de pommes de terre

Lorsque Mg a été exclu du programme de fertilité (côté gauche du graphique), il n’y avait absolument aucune réponse au rendement à l’ajout de potasse, car une carence en Mg a réduit les rendements. Ce n’est que lorsque ces deux nutriments ont été appliqués ensemble que les rendements ont augmenté — un exemple parfait de la Loi du Minimum. Si un client achetait et appliquait un produit N-P-K et obtenait des résultats similaires à ceux indiqués sur le côté gauche de ce graphique, ce client ne serait pas content — surtout s’il payait un prix élevé pour cet engrais.

Les données du tableau ci-dessous montrent des résultats similaires en ce qui concerne les nutriments N et S.

Effet de N et S sur le rendement du canola et de l’orge

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Sur ce sol très déficient en S, l’application de N seul n’a produit aucune augmentation de rendement et, surtout dans le cas du canola, a même diminué les rendements. L’application de S en elle-même était également largement inefficace. Les résultats obtenus lorsque ces deux nutriments ont été appliqués ensemble offrent un autre exemple clair que la Loi du Minimum fonctionne. Dans ces exemples, un client qui n’a acheté que N – et a omis S pour « économiser » de l’argent — serait un client très déçu. Si le client a payé un prix élevé pour le N, cela va doubler.

Ainsi, les vérités fondamentales des pratiques de fertilité rentables sont aussi solides aujourd’hui que jamais:

· Réduire les intrants — comme réduire les taux d’engrais — peut entraîner une baisse des rendements et des profits.

· Une fertilité optimale permet d’assurer un rendement économique maximal et diminue les effets des intempéries, des maladies et des ravageurs.

Aucune quantité de bonnes semences, de produits chimiques, de machines ou de pratiques culturelles ne peut profiter à un agriculteur s’il permet à la fertilité de son sol de s’épuiser.

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