Objectif: Examiner la littérature sur la toux induite par le syndrome du goutte-à-goutte postnasal (DPN) et les diverses causes du DPN. Ci-après, les DPN seront appelés syndrome de toux des voies respiratoires supérieures (SMAU).
Méthodes: Recherche MEDLINE (jusqu’en mai 2004) pour des études publiées en langue anglaise depuis 1980 sur des sujets humains utilisant les termes de rubrique médicale « toux », « causes de la toux », « étiologie de la toux », « goutte à goutte postnasale », « rhinite allergique », « rhinite vasomotrice » et « sinusite chronique. » Des séries de cas et des essais cliniques descriptifs prospectifs ont été sélectionnés pour examen. De plus, toutes les références de ces études pertinentes au sujet ont été obtenues.
Résultats: Dans de multiples études prospectives et descriptives d’adultes, il a été démontré que les DPN dues à diverses affections des voies respiratoires supérieures étaient la cause la plus fréquente de toux chronique, soit individuellement, soit en combinaison avec d’autres affections. Les symptômes et les signes du DPN ne sont pas spécifiques, et un diagnostic définitif de toux induite par le DPN ne peut être établi à partir des seuls antécédents médicaux et des résultats de l’examen physique. De plus, l’absence de l’un des résultats cliniques habituels n’exclut pas une réponse au traitement généralement efficace pour la toux induite par la DPN. Le diagnostic différentiel de la toux induite par le DPN comprend la rhinite allergique, la rhinite non allergique pérenne, la rhinite postinfectieuse, la sinusite bactérienne, la sinusite fongique allergique, la rhinite due à des anomalies anatomiques, la rhinite due à des irritants physiques ou chimiques, la rhinite professionnelle, la rhinite médicamenteuse et la rhinite de grossesse. En raison de la prévalence élevée des symptômes des voies respiratoires supérieures associés au reflux gastro-œsophagien (RGO), le RGO peut parfois imiter les DPN. Une question cruciale sans réponse est de savoir si les affections énumérées ci-dessus produisent réellement de la toux par une voie commune finale de la DPN ou si, en fait, dans certaines circonstances, elles provoquent une irritation ou une inflammation des structures des voies respiratoires supérieures qui stimulent directement les récepteurs de la toux et produisent de la toux indépendamment ou en plus de toute DPN associée.
Conclusion: Les DPN (c.-à-d. les SMU) secondaires à diverses affections du rhinocéros sont la cause la plus fréquente de toux chronique. Parce qu’il n’est pas clair si les mécanismes de la toux sont le PND lui-même ou l’irritation ou l’inflammation directe des récepteurs de la toux situés dans les voies respiratoires supérieures, le comité des lignes directrices a décidé que, en attendant d’autres données qui traitent de cette question difficile, le comité recommande à l’unanimité d’utiliser le terme syndrome de la toux des voies respiratoires supérieures de préférence au syndrome du goutte-à-goutte postnasal lors de l’examen de la toux associée à des affections des voies respiratoires supérieures.